En ce lendemain de course officielle, je rentre du Demi des Glaces, je vois toutes sortes de publications sur les réseaux sociaux. Certaines me laissent complètement ahurie ( j'suis déçu de mon temps, le vent m'a gobé tout mon énergie....) heureusement beaucoup m'enchantent (Full content, quelle belle course, super feeling...) Ce sont celles-là que je commente avec plaisir, elles me rejoignent. Pourquoi? Parce que l’on sent l’abandon au JOUR J, le lâcher-prise.
On se prépare depuis des semaines, c’est la fête au village aujourd’hui.
Performance, performance, on me demande de performer dans toutes les sphères de ma vie. Je veux être la meilleure amie, meilleure Mom, meilleure Mamie. AU boulot aussi je veux exceller me démarquer. Dans mon loisir, ma passion puis-je troquer la notion performance en pur plaisir. S'éclater, savourer, s'amuser se célébrer voilà les mots qui m'habitent sur toutes mes lignes de départ, je suis toujours en mode Bonheur et surtout en mode gratitude. Oui c’est un privilège de pouvoir mettre un pied devant l’autre et gambader.
En octobre 2014 j'ai couru le 42.2 Km de Rimouski dans des conditions exécrables: Pluie, forts vents, neige un cocktail explosif de dame nature, le mercure oscillait entre 0 et 4 degrés avec un facteur Rhumatoïde dans l'piton. Mais maintenant je sais que lorsque c’est difficile je ne dois pas abandonner mais M’ABANDONNER
La plus belle course de toute ma vie pour des tonnes de raisons mais la principale mon indice de bonheur a été À la puissance 1000. DORÉNAVANT JE NE COURS PLUS, JE VIS MES COURSES. Je savoure, je ressens, je sens ça goûte bon en citron la gratitude. Je prends le temps de remercier les bénévoles (que serions nous sans eux ? )Je m'arrête parfois pour encourager quelqu'un, je tape dans chacune des petites mains tendues par les enfants avec tant d'amour et je réalise que je vis un moment unique, non, celui-ci ne reviendra pas. Chacune de nos courses a son histoire, nous en sommes l'auteur et moi j'ai toujours aimé les histoires qui finissent. bien. J'ai fini dernière. Ouin puis ? J'ai fini that's it !
. TOUT EST QUESTION DE PERCEPTION.
Je me suis sentie comme une star. Escortée par l'auto-patrouille, les gros spots, les coups de klaxon des voitures en sens inverse, la rue à moi seule, photographe à moi seul. WOW. Ce n’est ti pas assez Wonderful. TOUT EST QUESTION DE PERCEPTION. Jamais je ne me suis sentie perdante, jamais. Car vous savez-quoi? Si on termine ce que l’on commence on est toujours gagnant .Étais-je déçue, triste, démolie, vidée, Non. J’avais fait équipe avec mon body, bien dosé; j’ai franchi le fil d’arrivée avec l’énergie pour pouvoir célébrer et bien récupérer pour vouloir recommencer
Mais le plus wonderful c'est de finir avec le sourire, avec la fierté de l'accompli, avec le merveilleux sentiment de se sentir forte, vivante et libre; oui libre d'être soi. Car ce qui se passe entre la ligne de départ et le fil d’arrivée nous appartient c' est à nous de s'approprier sa course et d'écrire son histoire.
Je tente d’ emmagasiner tout ça pour carburer les jours de doutes à la vie comme à la course. Je suis définitivement une plus grande personne depuis que je transfère mes acquis en course à pied dans mon quotidien. La grande persévérante résiliente et confiante que je suis en runnings shoes doit être la même pied nus. TOUT EST QUESTION DE PERCEPTION
Comments