Fin d'année rime pour plusieurs avec BILAN. PAS MOI. Bilan ça fait beaucoup trop calcul je préfère de loin dire une revue ou un résumé. Bilan dans ma tête on aligne des colonnes de chiffres et moi je n'aime pas les chiffres, en fait je déteste les chiffres. Ça ne représente pas la réalité pour moi. Je sais, vous connaissez mon opinion sur les chiffres du chrono a l'arrivée, mais c'est bien au-delà. Tous les chiffres ne me définissent jamais.
Cette année j'ai eu 52 ans, ça veut dire quoi? pas grand chose mon coeur en a 25 mais mon corps me crie certains matins qu'il en a 85.
Les gens disent:ça m'a pris 4h12 minutes courir mon marathon, non ce n'est pas que le 4h12 qui a mené au fil d'arrivée, mais bien de la rigueur et discipline pendant 12 semaines.
Pourquoi je n'aime pas compter car je suis une femme de coeur, pas une femme d'affaire. Ce qui m'allume, me fait carburer, continuer persévérer ne se calcule pas. Le dépassement, le plaisir, la fierté, le besoin de sentir la vie, le bonheur, le bien-être, toutes ces raisons pourquoi je cours ne se mesurent pas. Ce temps affiché en gros chiffre rouges à l'arrivée ne me définit pas non plus comme athlète. Car oui au risque d'en offenser, je suis une athlète. A toronto j'ai franchi le fil d'arrivée du 42.2 KM main dans la main, avec une amie qui réalisait son tout premier marathon. On a le même chiffre au chrono mais il représente une valeur bien différente pour chacune de nous.. Derrière le chiffre il y'a toujours une histoire et derrière chaque chiffre il y'a un être humain.
Pour la joggeuse heureuse que je suis, 2017 m'a rendue fière. Beaucoup de persévérance dans mes entraînements avec toujours le plaisir en pôle position.J'ai couru davantage en groupe, nouveau bonheur pour moi mais mes sorties de vieux loup solitaire, m'ont aussi beaucoup comblé. Je me suis davantage branchée sur mon corps, j'ai réappris à reconnaître certains signes de fatigue et j'ai SURTOUT réapprivoiser le Pace du Bonheur dans toute sa FONDAMENTALITÉ. Le lâcher prise sur la performance est un travail de longue haleine . J'ai ajouté des nouveaux parcours pour mes entraînements, aucune idée de la disatnce. Pour certains plus côteux, d'autres complètement plats et même plusieurs en sentiers, je n'ai plus de repères j'avais besoin de retrouver le vrai feeling de la LIBERTÉ et de l'ABANDON.
Dans ma vie personnelle, j'ai vécu de grands stress cette année, la polyarthrite rhumatoide en a profité pour frapper fort. Ça faisait longtemps voilà pourquoi j'ai couru plus que jamais LIBRE, POUR MOI ET SURTOUT LIBRE D'ÊTRE MOI.
Je me surpends de plus en plus a ne même pas regarder l'heure sur le micro-onde avant de partir, plus de repères, NON. Moi, moi, moi avec comme seul repère mon départ et mon arrivée, mon home sweet home, sans besoin de savoir jusqu’où je suis allée, ni combien de temps je suis partie. Je prends tout et je donne tout, c'est un deal avec body.
En course officielle j'ai réussi mon 25ième demi-marathon post-diagnostic et jubilé littérallement au fil d'arrivée de mon 7ième marathon en octobre dernier à Toronto. Comment ai-jai pu réussir? Toujours la même recette: un pas à la fois droit devant et jusqu'au bout avec seul but et attente les franchir, ces fils d'arrivée avec la satisfaction d'avoir réussi peu importe le temps, peu importe le rang. Car réussir ne veut pas dire performer mais bien parvenir, atteindre, arriver.
Pour 2018, un nouveau parcours de 42.2Km pour moi, le P'tit Train du Nord et des kilomètres de bonheur en solo, entres amies et avec grande joie en famille.
Dans ma vie de Fondatrice du Pace du Bonheur, un cadeau GROS cadeau, la première course officielle du Pace du Bonheur. La totale: chandail avec le logo, médaille du Pace du Bonheur et le plus important, un dossard... PAS DE PUCE :-)
Courir juste pour courir. Le grand Défi de Victoriaville m'a permis de réaliser ce grand rêve. Voir des gens se réaliser dans le plaisir total, plusieurs même pour la première fois. Car ils se sentaient biens, libres, sans être jugés sur leur performance. Ce que je milite avec force, prendre sa place, avec ses limites, son parcours, son histoire. J'y ai vu des enfants, des hommes, des femmes de tous âges avec un but commun cependant, le terminer. On s'inscrit à une distance de course, pas à un temps de course. Dans le plaisir, on réussit davantage et sans diminuer le sentiment de fierté, non mais c'est ti-pas assez merveilleux.
Pour 2018, une 2ième édition, toujours à Victoriaville, le 9 septembre.
Pour la conférencière que je suis devenue, une nouvelle corde à mon arc, le milieu scolaire. Ce projet est né, grâce à Louis ,enseignant à la commission scolaire des Découvreurs, que j'ai rencontré en courant le 42.2 Km à Rimouski.
C'est donc à l'école de Louis que j'ai fait ma première conférence, où j'ai entendu parler de ce désolant fléau chez nos jeunes: L'ANXIÉTÉ DE PERFORMANCE. Mon baume sur cette triste constatation, du personnel enseignant hyper engagé et motivé à le contrer. J'ai donc dans les derniers mois de 2017 peaufiné la conférence : Quand les foulées nous transportent au-delà des kilomètres, accentué l'importance de l'estime de soi, l'acceptation de ses limites et redéfinit la PERCEPTION de la performance. Est donc né DERRIÈRE LE CHIFFRE IL Y'A L'HISTOIRE. Des milliers de jeunes, d'âge primaire et secondaire ont entendu ce message, avec grande attention à mon grand bonheur.
Pour 2018, déjà plusieurs écoles au calendrier et déjà des dates pour le grand public. J'ai aussi proposé, à des gens inspirants de faire une première partie à certaines de mes conférences. Il y' a tellement de belles histoires et ce sont , à mon avis, les plus belles et les plus vrais lorsqu'elles sont racontées en toute intégrité et humilité.
Le pace du Bonheur, cette belle page Facebook de partages humbles, sur mon parcours, mes perceptions, mes réalisations et mes inspirations a rejoint près de 6500 abonnés MERCI et comme le bonheur est contagieux j'ai crée le groupe Facebook Adeptes du Pace du Bonheur pour les joggeurs heureux de cette même communauté, où les gens partagent leur motivation, leurs victoires, leurs inquiétudes aussi et leurs questionnements. Un beau groupe mixte où l'entraide, la motivation et la valorisation sont en toile de fond.
Quelle belle revue 2017, MERCI à tous de me suivre, me lire, m'écrire.
C'est un puissant carburant et un délicieux incitatif pour continuer ma mission et un pas à la fois changer la PERCEPTION de la performance.
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